Edition / Collection : Gallimard / L’arpenteur
Date de parution : 4 février 1997
Nombre de pages : 91
Prix : 11,50€
Résumé : « C’est facile, d’écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s’ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes – une incision de l’ongle de l’index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d’un seul doigt. La dernière est si minuscule… L’écossage des petits pois n’est pas conçu pour expliquer, mais pour suivre le cours, à léger contretemps. Il y en aurait pour cinq minutes mais c’est bien de prolonger, d’alentir le matin, gousse à gousse, manches retroussées. On passe les mains dans les boules écossées qui remplissent le saladier. C’est doux ; toutes ces rondeurs contiguës font comme une eau vert tendre, et l’on s’étonne de ne pas avoir les mains mouillées. Un long silence de bien-être clair, et puis il y aura juste le pain à aller chercher. »
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Ce livre est fait pour quiconque sait voir la beauté autour de soi, les petits plaisirs quotidiens. Oui car il est bien question de cela dans ce livre. Rien de plus pas de personnages, pas d’histoires juste des souvenirs, des petits moments de vie. Philippe Delerm a une bien jolie plume. C’est le premier livre que je lis de cet auteur mais ce ne sera pas le dernier.
Souvent je me surprends à apprécier des petites choses que beaucoup d’autres ne perçoivent pas car ils n’y prêtent pas la moindre attention. Delerm fait apparemment parti de la même espèce que moi et j’ai été ravie de le savoir. Je ne savais pas que d’autres personnes pouvaient relever d’aussi minuscules détails.
C’est un tout petit livre de par sa taille et son nombre de pages mais très grand par sa qualité. C’est une petite pépite qui vient se lotir dans ma liste de livres préférés. Je dirai que ma nouvelle préférée est « invité par surprise » parce que j’adore quand cela m’arrive et que je m’y suis tout à fait retrouvé.
Vous l’aurez compris Delerm j’adore, j’adhère ! et je vous conseille ce petit ouvrage pour vous rappelez que la vie est belle et que si un jour la déprime pointe le bout de son nez il faut juste lire quelques pages de « la première gorgée de bière ».
Philippe DELERM, jamais lu encore mais de lui, je serais tenté plus par « Les amoureux de l’Hôtel de ville » !
En tout cas, je note le titre dans un coin de ma tête.
& moi je note le titre dont tu me parles.